Parfois, je sens à quel point je suis épuisée. Je me demande comment je peux continuer à donner des soins et à pleurer toutes ces pertes sans mettre ma propre santé en danger.

Des fois, c’est dur de demander de l’aide, mais au fil des ans, j’ai appris que je ne peux pas tout faire tout seul. Maintenant, quand on me dit : « Dis-moi ce que je peux faire pour t’aider », je réponds : « Super! Irais-tu faire notre épicerie de la semaine? » ou « Peux-tu rester un bout de temps mardi pour que je puisse sortir? » Cette aide nous est très précieuse.

J’essaie de faire du yoga ou une promenade tous les jours. Ce n’est pas long, mais c’est une partie de la journée que je me réserve, et ça fait une différence.

Les soins à donner à une personne atteinte d’une maladie dégénérative peuvent vous prendre beaucoup de temps et d’énergie. Ce travail parfois très exigeant se fait souvent dans la solitude. Vous pouvez aussi avoir l’impression que vos propres besoins physiques, affectifs et spirituels passent au second plan lorsque vous soignez la personne malade. Vous pourriez vous sentir coupable de vous réserver du temps ou trouver impossible de le faire, compte tenu de vos soucis et des soins que vous donnez.

Des amis, des proches ou des prestataires de soins bien intentionnés pourraient vous demander si vous prenez soin de vous-même. Cette question est parfois difficile à accepter si vous accordez la priorité aux besoins de la personne malade. Elle peut vous donner l’impression qu’on ne comprend pas vraiment votre situation et exacerber votre sentiment d’isolement.

Il peut sembler difficile de trouver des moyens de prendre soin de soi-même quand on prend soin d’une autre personne. Prenez soin de vous-même afin de développer des compétences qui vous aideront à combler vos besoins pendant cette période. Cela peut se faire de différentes façons, et il vous faudra peut-être du temps et de la pratique pour savoir ce qui fonctionne le mieux pour vous : prendre le temps de déguster une tasse de thé, veiller à manger à des heures régulières, rendre visite à des amis ou prendre le temps de faire une promenade.  Prendre soin de soi-même, ça signifie parfois aussi demander de l’aide afin de profiter d’un répit.

Quelques idées...

• Tout en reconnaissant la réalité des exigences qui s’imposent à vous, cherchez des moyens de prendre soin de vous-même.

• Les solutions varient d’une personne à l’autre; donnez-vous le temps d’explorer des possibilités et de trouver ce qui fonctionne le mieux pour vous.

• Beaucoup de gens trouvent bénéfique d’avoir des routines et des rituels. Recherchez des moyens modestes de prendre soin de votre santé physique, mentale et spirituelle sur une base quotidienne, hebdomadaire ou autre.

• Autant que possible, essayez de maintenir de bonnes habitudes alimentaires et de sommeil. Envisagez de prendre des collations ou de faire des siestes.

• Demandez l’aide dont vous avez besoin. Considérez cela comme un investissement : il faut y consacrer du temps, mais cela en vaut la peine. S’il vous est impossible de sortir de chez vous, explorez les ressources en ligne.

• Au début ou à la fin de chaque journée, prenez un moment pour faire quelque chose en pleine conscience : boire une tasse de thé, prier ou méditer, ou, simplement, respirer.

• Si ça vous agace de vous faire demander comment vous prenez soin de vous, demandez-vous pourquoi et prévoyez une réponse à ces questions. Par exemple : « L’une des choses que je fais pour prendre soin de mois, c’est de demander de l’aide. Est-ce que tu voudrais...?

• Essayez d’écouter un exercice de pleine conscience ou de faire une brève méditation. Cela pourra vous calmer et vous relaxer, ou encore vous aider à recentrer vos pensées ou à bien dormir.

• Si vous le pouvez, faites des activités physiques, même modestes : faites de courtes promenades, seul.e ou en compagnie d’un.e amie.; suivez un cours de conditionnement physique, de yoga ou de danse, en personne ou en ligne; marchez sur place; faites des étirements devant la télévision.

• Prendre soin de soi, ce n’est pas un remède à tout, mais un moyen d’améliorer quelque peu une situation très difficile.