Je ne peux pas effacer mon chagrin, mais j’ai quand même besoin d’avoir des personnes qui vont m’écouter et qui ne prétendront pas avoir toutes les réponses. La pire chose, c’est le silence, l’isolement. Des fois, c’est comme si personne ne comprend.

Tout le monde me dit « Appelle-moi si je peux faire quelque chose », mais c’est difficile de demander l’aide quand tout a l’air d’une montagne. J’ai finalement demandé à des amis cette semaine de m’aider avec le jardin et quelques travaux dans la maison. J’avais vraiment besoin d’un coup de main, et ils étaient là pour moi.

Si vous êtes en détresse, en proie à l’incertitude et à la douleur, et face à un monde qui ne vous comprend peut-être pas, vous pourriez avoir envie de vous isoler des autres ou hésiter à exprimer votre deuil. Il se peut que vous vous sentiez déprimé.e ou que vous vous désintéressiez de vos activités habituelles. Il est important non seulement de reconnaître votre deuil, mais aussi de l’exprimer de la manière qui vous convient le mieux.

Vos systèmes de soutien habituels – famille, collègues, amis, etc. – peuvent être à la fois un atout précieux et une source de problèmes. Vous vous étonnerez peut-être de voir sur qui vous pouvez compter ou pas dans les circonstances. Vous serez peut-être agréablement surpris.e de ce que certaines personnes feront pour vous, et leur soutien vous fera grand bien. Mais, d’autres personnes pourraient aussi vous décevoir.

Quelques idées...

• Si l’envie vous prend de vous isoler, rappelez-vous que vous vivez des moments où il est plus important que jamais d’avoir du soutien.

• Si les gens sur qui vous avez l’habitude de compter ne vous apportent pas le soutien dont vous avez besoin, indiquez-leur vos besoins. Il se peut que vos proches et amis soient prêts à aider, mais qu’ils ne sachent pas comment.

• Il se peut aussi que les personnes qui vous soutiennent normalement soient indisponibles, mal à l’aise ou inaptes à vous aider. Certaines sont peut-être en deuil elles aussi. Si votre réseau de soutien habituel s’est « volatilisé » ou vous avez du mal à y faire appel, tâchez de trouver d’autres sources de soutien.

• Vous pourriez chercher du soutien auprès de vos collègues, de vos amis ou de votre voisinage. Il y a aussi les organisations confessionnelles. Vous pourriez aussi trouver un groupe de soutien (local ou en ligne) pour les personnes endeuillées par un suicide, ou demander une consultation en personne ou en ligne auprès d’un spécialiste de ces cas particuliers. Les services locaux d’intervention en situation de crise sont parfois de bons endroits pour trouver un soutien temporaire et se renseigner sur les autres ressources disponibles localement.

• Quand on est en deuil d’une personne qui s’est enlevé la vie, c’est parfois difficile de parler de son deuil à autrui, surtout quand les motivations de la personne sont complexes, voire inconnues. On ne sait pas toujours quoi dire ni à qui. Qu’on s’adresse à ses proches, à ses amis ou à ses collègues, on doit parfois s’y reprendre à plusieurs fois pour trouver la personne à qui parler de ce qu’on ressent, des pensées qui nous habitent et de ce qu’on vit ainsi que le moment et la manière de le faire.