Chapitre 4 : Le décès d’un parent

Après une longue maladie

Je suis passé par là
Charlotte parle des soins apportés à son père et explique que son deuil a commencé avant sa mort. (3:22)Video transcript
Charlotte raconte qu'il y a eu de nombreux types et facettes de deuil pendant la maladie et le décès de son père. (3:22)Video transcript

Mon deuil a commencé avant la mort de mon père, à mesure que je perdais la personne que je connaissais. Nous avons perdu notre lien étroit et notre complicité, et nos conversations se limitaient à des banalités. Il avait été capitaine de navire, mais la démence l’a privé de la capacité de diriger sa vie. J’ai dû prendre des décisions pour lui, ce qui a été très difficile.

J’aurais voulu savoir que le deuil anticipé n’est pas la même chose que le deuil en tant que tel, et qu’il ne facilite en rien le deuil qui vient après la mort de la personne.

Une longue maladie qui affecte le corps, les capacités cognitives ou les émotions d’un parent peut causer toute une gamme d’émotions chez les enfants. Vous avez peut-être l’impression d’avoir perdu votre père ou votre mère, ou certains aspects de sa personnalité, il y a longtemps. Vous pleuriez peut-être ces pertes depuis des semaines, des mois ou des années tout en anticipant d’autres pertes à venir. C’est ce qu’on appelle le deuil anticipé.

Le fait de savoir qu’une personne est atteinte d’une maladie ou d’une affection qui causera sa mort peut donner le temps de se préparer, mais ça ne veut pas dire qu’on ne vivra pas de deuil après sa mort.


Soulagement et culpabilité

Il est à la fois courant et normal de ressentir du soulagement quand un parent décède des suites d’une longue maladie. Si vous vous sentez coupable d’avoir de telles pensées, sachez que le soulagement peut très bien côtoyer la tristesse, le manque ou la difficulté à croire que l’être cher est vraiment parti. Vous pourriez aussi ressentir du soulagement de ne plus avoir à lui donner des soins, tout en vous ennuyant de ces moments d’intimité. Cliquez sur le bouton pour explorer les raisons pour lesquelles vous pouvez ressentir simultanément du soulagement et de la culpabilité.

Raisons de ressentir du soulagementRaisons de ressentir de la culpabilité

Votre parent ne souffre plus.

 

Vous n’êtes plus témoin de son déclin ou de sa souffrance.

 

Vous n’êtes plus responsable de ses soins et vous n’avez plus à mettre votre vie sur pause.

 

Vous n’avez plus à composer avec un parent troublé ou « difficile ».

Vous vous demandez si votre soulagement signifie que vous vous réjouissez de la mort de votre parent.

 

Vous croyez que votre soulagement est égoïste et dû à votre incapacité de supporter la souffrance ou le déclin de votre parent, ou vos responsabilités d’aidant.

 

Vous remettez en question les décisions de traitement ou de soins que vous avez prises.

 

Vous vous demandez si vous n’auriez pas pu faire preuve de plus d’indulgence ou de bienveillance envers un parent « difficile ».

Quelques idées...

  • Reconnaissez les soins et l’aide que vous avez donnés à votre parent pendant sa maladie.
  • Pardonnez-vous vos moments de défaillance. Une longue maladie met à mal l’énergie et la patience de tout le monde.

 

Ressources utiles

MonDeuil.ca - Module 1 - Le deuil face à une perte attendue