Chapitre 3 : Votre deuil face à la perte de votre parent
Vos émotions
Pendant mes allers-retours à l’hôpital auprès de ma mère mourante, je me souviens d’avoir souhaité que ça finisse. Quand elle est morte, je me sentais horriblement mal d’avoir eu cette pensée. J’ai compris depuis que je voulais simplement que sa souffrance et la nôtre s’arrêtent. Je sais maintenant que ces pensées sont courantes, mais ça ne rend pas ça plus facile.
J’ai l’impression qu’on m’a volé quelque chose, et que mes enfants et mon père se sont fait voler aussi.
Votre réaction émotionnelle à la mort de votre parent dépend largement de la nature de la relation qui vous unissait. Votre deuil peut comprendre un large éventail d’émotions parfois contradictoires. Si vous avez l’impression d’avoir perdu une partie de vous-même — votre « rocher », votre « boussole » —, vos conversations vous manquent sans doute terriblement. À l’inverse, vous pleurez peut-être une relation qui n’a jamais existé et ne pourra jamais exister. Peut-être aussi que vous avez depuis longtemps fait la paix avec cette réalité.
Le deuil peut s’accompagner d’émotions intenses. Toutes les émotions sont valides. Quand vous ressentez une émotion, quelle qu’elle soit, accueillez-la. Quand vous vous en sentirez capable, réfléchissez à ce qu’elle cache.
Cliquez
sur les flèches pour voir ce qu’on ressent souvent à la mort d’un parent.
Tristesse et manque
Colère et frustration
Gratitude, soulagement, sentiment de libération
Regrets, remords, culpabilité
Quelques idées...
- Chacun vit son deuil à sa manière. Trouvez ce qui vous fait du bien, tout en sachant que ça peut varier d’une personne à l’autre.
- Parlez à des gens qui sont capables de vous soutenir. Trouvez des façons d’exprimer ce que vous ressentez.
- N’écoutez pas les personnes qui veulent dicter le rythme de votre deuil ou qui ne prennent pas vos sentiments au sérieux. Le deuil ne peut être accéléré.
- Faites preuve de bienveillance et de patience envers vous-même.
- En général, s’empêcher de penser à son parent ou refouler ce qu’on ressent n’est pas d’une grande aide. Les activités commémoratives, quelle que soit la forme que vous choisirez, peuvent vous faire du bien.
- Rappelez-vous que le deuil et ses stades ne suivent pas une progression linéaire.
- Si vous pensez que parler à d’autres peut vous aider, pensez à vous joindre à un groupe de soutien aux personnes endeuillées.