Chapitre 3 : La réaction des autres
Une perte incomprise
Je me dis souvent que je n’ai pas le droit d’avoir tant de peine. En tout cas, pas comme la personne qui partageait sa vie ou sa sœur et ses parents.
On était amis, mais il était un frère pour moi. On a grandi ensemble… on a tout fait ensemble. Je ne sais pas vraiment quoi faire sans lui.
Vous aurez peut-être l’impression que certain.e.s ne comprennent pas l’ampleur ou le sens de votre perte. Cet.te ami.e faisait peut-être partie de votre « famille élective », mais certain.e.s vous diront que sa mort ou les liens qui vous unissaient sont moins importants que ceux qui l’unissaient à la personne qui partageait sa vie, à ses enfants, à ses parents, à ses frères et à ses sœurs.
Ces messages plus ou moins subtils qui tendront à minimiser ou à exclure votre deuil risquent de vous déconcerter, de vous mettre en colère ou de vous faire éprouver une grande solitude. Ce type de deuil, qu’on appelle parfois
deuil interdit
Le deuil interdit est un deuil ou une perte que l’entourage de la personne décédée (proches, connaissances, collègues de travail ou employeur) considère comme anodin ou moins valable que le leur, donc injustifié, et dont il ne faut pas tenir compte.
, risque de compliquer le cheminement qui vous aiderait à composer avec votre perte.
Quelques idées...
- Même si d’autres ne tiennent pas compte de votre deuil ou de l’importance de votre perte, votre deuil reste bien réel et mérite d’être respecté. Il importe que vous vous accordiez du temps et de l’espace pour le vivre et que vous demandiez de l’aide au besoin.
- La façon dont vous choisissez de cheminer dans votre deuil vous appartient. Soyez honnête envers vous et prenez les moyens qui vous conviennent. Avez-vous besoin d’une personne à qui parler de votre perte? Voulez-vous avoir du temps pour y réfléchir, vous promener dans la nature ou créer quelque chose en hommage à votre ami.e?