Chapitre 5 : L’évolution de votre relation avec les autres
Les ami.e.s
Les gens semblaient avoir peur de prononcer le nom de ma partenaire. Ils avaient peur de la rappeler sans cesse à mon souvenir, mais ce n’est pas ce qui serait arrivé : je ne vais pas l’oublier! Quand les gens parlent d’elle, ça me montre qu’eux aussi pensent à elle et c’est réconfortant. Il est normal que vous n’ayez pas d’emblée envie de voir des gens.
Il est normal que vous n’ayez pas d’emblée envie de voir des gens. Vous pourriez choisir de ne voir que ceux avec lesquels vous êtes le plus à l’aise et qui vous soutiennent le mieux. Voici quelques exemples de situations possibles. Cliquez sur chacun pour en savoir plus.
… c’est qu’un bon nombre de vos ami.e.s et parent.e.s, sinon la plupart, ont un.e conjoint.e. Vous risquez de vous sentir comme la cinquième roue du chariot et ne plus vouloir passer de temps avec elles ou eux ou avoir l’impression que ce sont elles ou eux qui ne veulent plus passer de temps avec vous.
Vous pourriez par ailleurs trouver douloureux de voir des couples heureux, même si vous tenez beaucoup à eux et que vous aimeriez qu’ils ne vivent jamais cette perte que vous venez d’éprouver.
… qu’elle ou il était, de vous deux, celui ou celle qui organisait les réunions, amorçait les conversations ou animait les soirées par sa forte présence, son absence pourrait être particulièrement notable. Vous et les autres risquez d’être mal à l’aise ou un peu désemparé.e.s, tout en tentant de trouver de nouveaux moyens de préserver cette vie sociale.
… vous aussi risquez de l’être. Souvent, les gens qui tiennent à nous veulent nous être utiles, mais ne savent pas comment s’y prendre et craignent de dire ou de faire « ce qu’il ne faut pas », de dire des mots blessants ou insensibles. Certaines personnes pourraient même vous éviter.
… et que vous hésitez parce que vous ne savez pas bien comment vous vous sentirez le moment venu, vous pourriez ne pas savoir comment répondre.
Vous pourriez être surpris.e de voir quel.le.s ami.e.s iront vers vous et lesquel.les disparaîtront. Certain.e.s vous montreront de la pitié ou de la compassion, d’autres s’éloigneront et d’autres encore vous offriront leur aide. Certaines personnes savent mieux que d’autres apporter une aide concrète, par exemple, préparer des repas, et d’autres seront plus habiles à vous apporter un soutien affectif en vous écoutant et en discutant avec vous.
Quelques idées...
- Soyez conscient.e que, tout comme vous, les autres auront sans doute besoin de temps pour s’adapter aux répercussions de la mort de votre partenaire sur vos relations et vos rencontres.
- Cherchez des moyens de rester en relation avec les gens qui tenaient une place importante auprès de vous et de votre partenaire. Ces ami.e.s ont sans doute des souvenirs de vos relations qui pourraient être une source de réconfort en vous ramenant en terrain connu.
- Pourquoi ne pas dire à vos ami.e.s que vous aimez les entendre prononcer le nom de votre partenaire parce qu’ainsi vous savez qu’elles et ils ne l’ont pas oublié.e.
- Même dans les situations étranges, le fait d’exprimer vos sentiments pourrait vous aider à trouver des façons de préserver ces amitiés.
- Il est tout à fait normal de ne pas savoir précisément de quoi vous avez besoin ou si vos besoins changent d’un jour à l’autre, voire d’un moment à l’autre. Et qui sait si en abordant la question avec une personne de confiance, vous n’arriverez pas à trouver la stratégie appropriée.
- Si, pendant cette période, vous perdez des ami.e.s, vous devez considérer cette perte comme un deuil additionnel.
