Au fil des semaines, je me demandais combien de temps elle pourrait encore lutter. Elle était rentrée à la maison pour y mourir… ça faisait des semaines, des mois.

Certaines personnes atteintes d’une maladie qui attaque progressivement le cerveau, le cœur ou les poumons survivent très longtemps, ce qui épuise les aidants, les proches et les amis. Beaucoup d’aidants avouent se sentir parfois écrasés, comme si cela n’aurait jamais de fin. 

L’évolution des capacités mentales ou physiques de la personne peut être subtile, mais elle alourdit progressivement vos tâches d’aidant.e. Avec le temps, cette évolution pourrait compliquer la perception que vous avez de votre rôle. * Assurez-vous de signaler tout changement à votre équipe soignante et de prendre bien soin de vous-même et de votre santé mentale.

Souvent, les aidants ne reconnaissent pas à quel point le fardeau de leurs tâches s’alourdit à mesure que la santé de la personne décline. Beaucoup de gens se disent : « Je suis capable d’en prendre », sans se rendre compte de l’impact que cela peut avoir sur eux, sur le temps dont ils disposent, ainsi que sur leur santé mentale, émotionnelle et physique. Le travail et le stress peuvent finir par devenir ingérables.

Dans ce cas, parlez à votre équipe soignante de ce qui vous arrive, car elle pourra vous aiguiller vers des ressources utiles, des programmes, une aide supplémentaire aux soins à domicile et des services d’aide de votre localité. N’hésitez pas non plus à demander à vos proches et à vos amis de s’impliquer davantage afin de vous donner un peu de répit.