Chapitre 4 : L’impact sur les proches et amis

Si vous avez d’autres frères ou sœurs

Nous étions six, et maintenant nous sommes quatre. Leur mort a été ressentie différemment par chacun de nous, mais peu importent les difficultés, nous avons essayé de rester unis et de nous soutenir le mieux possible. D’une certaine façon, leur mort nous a rapprochés.

Mes deux frères aînés ne comprennent pas tout l’impact que la mort de notre sœur a eu sur moi. Alors j’évite de leur parler d’elle et de tout ce qui est arrivé. Je n’ai pas une relation très intime avec eux, mais je pensais au moins qu’ils me soutiendraient.

Tout comme les pertes que vous vivez ont un lien unique avec la relation que vous aviez avec votre frère ou votre sœur qui a disparu, vos autres frères et sœurs pleurent des pertes aussi uniques que leur relation avec la personne défunte. Ces différences influent grandement sur le deuil de chaque personne. L’omission par votre famille de reconnaître et d’accepter ces différences peut être une source de stress supplémentaire.

Si vous étiez avec votre frère ou votre sœur au moment de son décès, votre expérience et votre réaction au deuil différeront de celles du reste de votre fratrie. Ils ou elles pourront vous poser des questions ou même vous jeter le blâme; de votre côté, vous pourriez vous blâmer ou éprouver la « culpabilité du survivant ».

La mort d’un membre de la famille peut rapprocher tout le monde ou amplifier les conflits et les problèmes. Vous pourriez constater un rapprochement avec votre fratrie que vous n’aviez jamais vécu, du moins pas depuis longtemps, ou ressentir plus de distance ou de trouble que jamais envers les autres. Très souvent, les sentiments sont contradictoires.

Quelques idées...

  • Rappelez-vous que chacun.e de vous est unique et a une relation également unique avec votre sœur ou votre frère décédé. Chacun.e de vous vivra son deuil à sa façon.
  • Vous pouvez ressentir les choses différemment d’un instant à l’autre, ce qui peut influer sur vos réactions mutuelles.
  • Il peut être utile de parler de votre deuil avec votre fratrie. Si ce n’est pas possible, cherchez des appuis ailleurs : faites appel à vos amis, à un conseiller ou une conseillère en deuil, ou à un groupe de soutien.
  • Parfois, la simple prise de conscience de ces différences peut vous aider à « faire de la place » pour les besoins d’autrui.