Chapitre 3 : L’incidence de la mort d’un frère ou d’une sœur

Si vous êtes plus âgé.e

Je pensais être le premier à partir parce que je suis l’aîné, mais je suis toujours là. Toute ma vie, j’ai pris soin de ma petite sœur. Rien n’est plus pareil désormais...

Mes frères et moi, nous avons vécu tant de bons moments ensemble, toute une vie de souvenirs, d’aventures, d’histoires de famille et de voyages. Il ne reste plus que moi maintenant, et tous les deux me manquent beaucoup.

D’une certaine manière, ma sœur me rattachait à mon enfance et à mes parents, qui sont partis eux aussi. Je lui demandais : « Qu’est-ce que c’était, la chanson que maman nous chantait? », et elle me la chantait. J’ai l’impression qu’un tas de souvenirs et d’histoires sont disparus avec elle.

Même si vous avez déjà vécu d’autres pertes, le chagrin associé à la mort d’un frère ou d’une sœur est aussi unique que votre relation avec cette personne. Quand vous avez vécu longtemps avec votre frère ou votre sœur, sa mort peut avoir de nombreuses répercussions sur votre vie.

Vous ressentez peut-être de la solitude ou même de l’abandon, surtout si vous étiez proches ou si vous êtes le seul membre survivant de votre fratrie. Ce décès vous amène peut-être à réfléchir à votre propre mortalité ou suscite de l’inquiétude ou de l’anxiété quant à ce que l’avenir vous réserve. 

Si votre frère ou votre sœur avait une famille, vous en viendrez peut-être à lui offrir votre soutien. Il pourrait vous être utile d’établir un lien avec ces personnes pour partager le deuil que vous vivez. Vous pourriez aussi avoir parfois l’impression que votre chagrin est éclipsé par leur perte ou que les attentes et hypothèses des gens quant au vieillissement, au deuil et à la perte chez les aînés les empêchent de reconnaître votre chagrin.  

Quelques idées...

  • Permettez-vous d’entrer dans votre deuil et d’en sortir, selon vos besoins. 
  • Parlez à votre famille et à vos amis de votre deuil et de ce que vous vivez. Votre entourage pourra vous offrir des appuis qui vous seront utiles.
  • Si vous n’avez pas de facilité à parler de ce que vous ressentez, vous pouvez trouver d’autres moyens d’exprimer votre chagrin. Vous pourriez écrire ou dessiner dans votre journal intime, ou créer et diffuser des œuvres musicales ou picturales.
  • Si vous sentez que votre deuil vous isole, essayez d’entrer en contact avec des membres de votre collectivité ou d’autres personnes ayant vécu une perte similaire.