Chapitre 2 : Le deuil des enfants

Adapter l’information à l’âge de l’enfant

La première chose qui m’est passée par la tête, c’est ce que je pourrais bien dire à ma fille qui s’attendait à accueillir son petit frère à la maison dans quelques semaines.

Jeunes enfants

Utilisez des mots simples en fonction de l’âge de l’enfant, en évitant des termes comme « perdu » ou « malade ». Voici quelques amorces à essayer.


Pistes de discussion

« J’ai appris quelque chose de très triste aujourd’hui. Les médecins m’ont dit que quelque chose est arrivé et que le bébé dans mon ventre est mort. Les médecins ont dit que ce n’était la faute de personne. J’ai beaucoup de peine, et je t’aime beaucoup. »

« Je sais que je t’ai manqué dernièrement parce que j’étais souvent à l’hôpital avec ta sœur, qui avait beaucoup de problèmes de cœur depuis sa naissance. Il faut que je te dise quelque chose d’important. Hier, ta sœur est morte. J’ai beaucoup de peine, mais suis là près de toi maintenant. Je me suis beaucoup ennuyée de toi et je t’aime beaucoup. »


Si l’enfant est en bas âge et qu’il savait qu’il y avait « un bébé dans le ventre de maman », il est possible qu’il vous demande à de nombreuses reprises où est le bébé, ou de « ramener le bébé ».


Enfants plus vieux

Les enfants plus vieux et les adolescents pourraient avoir besoin d’un accompagnement un peu plus soutenu pour composer avec leurs émotions, qui peuvent être très intenses. Ils pouvaient nourrir des sentiments négatifs, positifs ou ambivalents par rapport à la grossesse. Cherchez et créez des occasions de parler avec eux de ce qu’ils pensent et ressentent, et rassurez-les en leur expliquant que c’est normal. Vous pouvez utiliser les approches mentionnées ci-dessus et aussi offrir différentes sources de soutien. Si l’enfant ou l’adolescent vous le demande, vous pouvez aussi lui donner un peu plus de détails sur ce qui s’est passé du point de vue médical.


Pistes de discussion

« Si tu as des questions, dis-le-moi s’il te plaît, et j’y répondrai de mon mieux et aussi honnêtement que possible. »

« On peut s’en parler quand tu veux. Si tu préfères en parler à quelqu’un d’autre, c’est correct aussi. »

« Voici quelques ressources que tu peux lire en ligne si tu veux en savoir plus. Nous pouvons aussi les regarder ensemble si tu veux. » 

 Si l’enfant ou l’adolescent vous parle de ce qu’il ressent, utilisez des mots qui valident ce qu’il exprime, comme :   

« Je sais à quel point tu avais hâte que ce bébé arrive – toute la famille avait hâte. Je vois à quel point tu es déçu et bouleversé. »

OU 

« Je sais que tu avais des craintes par rapport à l’arrivée d’un nouveau bébé dans la famille. C’est compréhensible que tu ne saches pas trop quoi penser de cette perte pour notre famille. »