Chapter 4 : Que change l’AMM au deuil?
Les questions persistantes
Même si j’appuyais totalement son choix, je ne peux pas m’empêcher de me demander de temps à autre si je n’aurais pas dû le convaincre d’attendre encore un peu. À ces moments-là, je me sens égoïste, parce que je n’aurais voulu que quelques jours de plus. Je sais à quel point il souffrait et, pourtant, ça me trotte encore dans la tête.
Je ressens encore de la culpabilité, peut-être parce que si j’avais été un meilleur fils et que j’avais mieux pris soin de lui, il n’aurait pas voulu partir aussi rapidement. J’appuyais et j’appuie toujours sa décision, mais je pense qu’il est normal de ressentir du regret de temps à autre.
Quand un proche décède, on se prend souvent à ressasser les détails de sa maladie et de sa mort. Il est normal de s'interroger et de remettre en question certaines décisions prises avant le décès.
Cliquez sur les flèches pour voir des exemples de questions que vous pourriez vous poser :
Ai-je bien fait d’appuyer sa décision de demander l’AMM?
Était-elle vraiment malade à ce point-là?
A-t-il choisi l’AMM de peur d’être un fardeau pour nous?
Suggestions
Rappelez-vous qu’il faut répondre à des critères très précis établis par la loi pour obtenir l’AMM. Le processus d’examen exige de comprendre dans quelles circonstances la personne s’estimerait « un fardeau » pour les autres et si elle a des besoins non satisfaits qui pourraient apaiser ce sentiment.
Traitez-vous avec gentillesse et douceur. Parlez des questions que vous vous posez avec des proches de confiance qui vous écouteront sans juger.
Si vous sentez que
vous vous enlisez dans vos ruminations, envisagez de consulter un conseiller de
personnes en deuil.