Ça cadrait avec la femme qu’elle était : elle voulait finir sa vie comme elle l’entendait.

C’est totalement différent. J’aurais préféré qu’elle meure naturellement dans son sommeil. Les jours qui ont précédé la date ont été pénibles pour nous tous. J’ai eu beau essayer de me préparer, je n’étais pas prêt à ce qu’elle meure.

Quand on ignore à quel moment un être cher gravement malade va mourir, on se retient un peu pour pouvoir en donner plus le lendemain. Or, je savais exactement combien de temps il restait à mon père, ce qui m’a permis de me consacrer entièrement à être à ses côtés.

J’ai senti que j’étais un bon fils. Je l’ai aidé à franchir la ligne d’arrivée. 

La mort d’un être cher, quelle que soit la manière dont elle se déroule, provoque le deuil et le chagrin. Toutefois, une mort médicalement assistée présente certaines particularités qui peuvent influer sur votre deuil, vos pensées et vos émotions. Ce chapitre explore quelques-unes de ces différences.

Le fait d’avoir su à l’avance la date à laquelle la personne serait libérée de ses souffrances et d’avoir eu la chance de lui parler et de lui faire vos adieux vous a peut-être apporté un certain réconfort dans votre deuil. Peut-être aussi que non.

Même si l’équipe de l’AMM a fait de son mieux pour vous préparer, vous ne vous attendiez peut-être pas à ce que la mort soit si rapide. Les changements physiques associés à la mort peuvent aussi être troublants la première fois qu’on y assiste.