Chapitre 3 : Quand les choses ne se passent pas comme prévu

Si le consentement final ne peut être donné

Le matin même où elle devait recevoir l’aide médicale à mourir, elle a perdu la capacité d’y consentir. Nous étions bouleversés. C’était ce qu’elle voulait, mais maintenant ses souffrances se prolongeraient sans que nous ne puissions faire quoi que ce soit.

Avant le 17 mars 2021

Avant le 17 mars 2021, pour obtenir l’AMM au Canada, il fallait avoir la capacité de donner son consentement au moment prévu de la mort. Si votre proche n’a pas pu donner son consentement, vous avez peut-être ressenti des émotions intenses ou contradictoires. Par exemple :


Après le 17 mars 2021

Les changements à la loi qui régit l’AMM sont entrés en vigueur le 17 mars 2021. Maintenant, dans certaines circonstances très précises — entre autres, il faut que la mort naturelle soit prévisible et qu’une entente ait été prise par écrit avec un prestataire de l’AMM — il est possible de recevoir l’AMM à la date prévue même si la personne n’a plus la capacité de consentir à ce moment-là. Dans ces circonstances, les proches peuvent ressentir différentes choses :

Déchirement parce qu’on espérait que la personne ait un regain de vie avant de mourir.

Soulagement ou gratitude que cette option soit disponible.

Colère parce que la personne n’a pas voulu attendre sa mort naturelle, même si elle était très proche.

Déception parce qu’il n’a pas été possible de communiquer jusqu’à la fin.


Suggestions

Rappelez-vous que ni vous ni votre proche n’aviez la maîtrise totale des événements.

Prenez le temps de vous tourner vers des personnes qui vous appuient.

Il peut être utile d’exprimer ce que vous pensez et ressentez par écrit ou en parlant à une personne de confiance.