Chapter 2 : Quand le deuil commence avant la mort médicalement assistée
Connaître la date et l’heure
Le plus pénible, ce fut le compte à rebours des derniers jours et heures. C’était une série de dernières fois
À la dernière semaine, je lui ai dit qu’il lui restait sept jours et sept plats favoris, qu’il pouvait choisir ce qu’il voulait. Chaque jour, nous prenions un repas festif en profitant de notre temps ensemble [...] Il m’a raconté sa vie du début à la fin.
Comme nous connaissions la date ultime, nous savions que nous avions des choses à nous dire et à faire d’ici là. Nous savions qu’il ne restait pas beaucoup de temps. Nous savions aussi que nous avions le droit de pleurer, de ne pas tout dire ou de ne rien dire du tout.
D’après bien des gens qui l’ont vécu, il est surréaliste de connaître la date précise et l’heure approximative de la mort d’un proche. C’est beaucoup plus concret que le fait de savoir que la fin approche, et il se peut que vous ayez eu du mal à absorber cette information.
Cliquez sur les flèches ci-dessous pour des exemples de choses que vous avez pu ressentir :
Conscience accrue de la mort et accélération du temps
Un certain soulagement de savoir que la personne serait bientôt libérée de ses souffrances
Fixation sur le calendrier et le compte à rebours des jours et des heures
Difficulté d’expliquer ce qui se passe à la famille et aux amis
Difficulté de répondre à la question : « Que fais-tu demain? »
Pression de savoir quoi dire ou quoi faire avant la mort de la personne
Suggestions
Gardez à l’esprit que la personne n’a pas choisi de mourir, mais bien de mettre fin à ses souffrances et de reprendre un tant soit peu les commandes de sa situation en choisissant la date et l’heure de sa mort.
Trouvez-vous quelqu’un qui peut vous offrir du soutien, par exemple un proche, un guide religieux, un professionnel de la santé ou un conseiller.