Chapter 2 : Quand le deuil commence avant la mort médicalement assistée

Aider à planifier une mort médicalement assistée

C’est la différence entre ce qu’on sait et ce qu’on ressent. Tout en sachant que ça mettrait fin à ses souffrances, je mettais en branle un processus vers une issue dont je ne voulais vraiment pas. 

Pour maman, l’AMM était une façon de se libérer de ses souffrances. Elle est morte comme elle le souhaitait, en pleine possession de ses moyens et avec grâce.

Après un bel après-midi à jouer avec ses petits-fils, il s’est tourné vers moi et m’a dit : « Je veux que tu fasses l’appel maintenant. » Même si je me pensais bien préparée, ça m’a donné un coup. Je suis sortie dans la cour en courant et j’ai pleuré.

Aider un être cher à accéder à l’AMM peut causer des émotions contradictoires. On peut se réjouir que la personne ait la possibilité de prendre les choses en main et de mettre fin à ses souffrances tout en éprouvant de l’ambivalence face à cette option.

Si vous avez assisté aux rencontres d’évaluation avec l’équipe de l’AMM, il vous a peut-être été à la fois utile et émotionnellement difficile d’entendre votre proche réitérer son choix. 

Cliquez sur les flèches pour voir des exemples de situations difficiles :


Suggestions

Il peut être utile de se rappeler que la personne n’a pas choisi de mourir, mais bien de mettre fin à ses souffrances et de reprendre les commandes de la situation.

Trouvez-vous quelqu’un qui peut vous offrir du soutien, par exemple un proche, un guide religieux, un professionnel de la santé ou un conseiller en matière de deuil.