Chapitre 1

Les coïncidences

Une fois, quand elle était enfant, elle m’avait dit qu’elle s’attendait à mourir jeune. Puis elle a eu un cancer qui s’est développé rapidement, et elle est morte dans la trentaine. Ça m’effraie énormément d’y penser. Je ne peux pas l’expliquer, mais je ne peux pas non plus l’ignorer. 

Les gens en deuil sont parfois frappés par une coïncidence qui déclenche une vague d’émotions vives.

Un an après le décès de ma mère, j’essayais de me rappeler la dernière fois qu’on s’était parlé. Puis je suis tombé sur un message vocal qu’elle m’avait laissé il y a un an : « Souviens-toi combien je t’aime. » J’ai eu l’impression qu’elle parlait de la perte que je ressentais ce jour-là. 

On peut essayer de trouver un sens à ces coïncidences. Il n’y a pas toujours d’explication. Une coïncidence risque de devenir problématique si vous y voyez un mauvais augure : « C’est signe qu’il va m’arriver un malheur. » Il est plus sain d’y voir un réconfort : « C’est un signe rassurant. »