Chapitre 3 : Symptômes et problèmes de santé
La déshydratation – Ce qu’on peut faire
Je me souviens que quand elle était réveillée, notre mère voulait toujours son baume à lèvres préféré, mais elle ne voulait rien d’autre. Quand l’infirmière nous a dit que c’était normal, je pense qu’on a tous été soulagés. Elle nous a donné des boules de ouate pour la bouche de maman, et je pense qu’on se sentait mieux de pouvoir faire quelque chose pour elle.
Ce que le prestataire de soins peut faire
Certains indices physiques tels que la sécheresse de la bouche peuvent aider à déterminer s’il y a une déshydratation et, si oui, quelle en est la gravité. Puisque la sécheresse buccale peut avoir de nombreuses causes, le prestataire de soins fera peut-être un examen physique. Cela pourrait l’aider à trouver la cause et orienter ses décisions quant aux analyses à demander.
Les analyses sanguines peuvent confirmer la déshydratation et en révéler la gravité. D’autres tests pourraient être demandés, selon les hypothèses du prestataire de soins.
Le prestataire de soins pourrait envisager plusieurs options :
Aider la personne à boire
La réhydratation par voie orale peut être efficace si la personne peut avaler les liquides sans les recracher. On peut donner fréquemment de petites gorgées d’eau ou d’une préparation commerciale pour garder la personne hydratée.
Par voie intraveineuse
On peut donner les liquides par une veine. Cette méthode est généralement utilisée à l’hôpital si la voie orale ne fonctionne pas; ce n’est pas toujours possible dans d’autres milieux, par exemple à la maison, dans un centre de soins palliatifs ou dans un établissement de soins personnels.
Par voie sous-cutanée (sous la peau)
À l’aide de petites aiguilles, on peut injecter les liquides dans le tissu sous-cutané (une partie de la peau). Les liquides sont ensuite absorbés dans le reste du corps. Cette méthode s’appelle l’hypodermoclyse. Elle peut être utile lorsqu’il est impossible de faire des injections intraveineuses et est plus facilement accessible dans les milieux non hospitaliers.
Continuer à fournir des soins même si on ne donne plus de liquides
Les prestataires de soins ont remarqué que certaines personnes ne ressentent pas d’inconfort même si elles boivent très peu de liquides. Si elles ont la bouche sèche ou quand elles ont soif à l’occasion, on peut leur donner de petites gorgées de liquide, des glaçons et les soins buccaux habituels.
Suggestions aux familles
On demande parfois aux membres de la famille s’ils souhaitent continuer de donner des liquides à leur proche mourant. La décision peut être plus difficile si la personne n’a pas donné de directives de soins et qu’on ne connaît pas ses souhaits.
Cliquez sur chaque suggestion ci-dessous pour en savoir plus sur l’administration de liquides.
- Offrez-lui des liquides qu’elle aime, par exemple des jus, de l’eau aromatisée, du Jell-O, des sucettes glacées ou des glaçons. Évitez les jus à forte teneur en acide, comme le jus d’orange, car ils peuvent irriter la bouche.
- Offre de petites gorgées plus souvent plutôt qu’une tasse entière une seule fois.
- Offrez-lui une paille pour boire. Cela pourrait l’aider à ne pas s’étouffer puisqu’elle ne boira qu’en petites quantités.
- Consultez un prestataire de soins au sujet des liquides épaissis, qui peuvent être plus faciles à avaler.
- Qu’arrivera-t-il si on donne des liquides? Et si on n’en donne pas?
- Quelle que soit l’option choisie, que peut-on faire pour assurer le confort de la personne et soulager sa sensation de soif?
- Est-ce compliqué et lourd de traiter la déshydratation? Par exemple, la personne devrait-elle être transférée à l’hôpital pour pouvoir recevoir un traitement?
- Qu’est-ce qui prouve que l’administration de liquides aidera à gérer le problème ou à prendre soin de la personne?
- Si vous aviez dans votre poche un mot de la personne indiquant sa décision, qu’est-ce qu’il dirait à votre avis?
Ressources utiles