Chapitre 6 : À l’approche de la mort
Les signes
Le médecin de l’unité de soins palliatifs m’a dit ce qui allait lui arriver dans les heures à venir. Tout s’est produit comme il l’avait dit. Mais je n’étais quand même pas prêt. Comment on peut être prêt à ça?
Tous ne vivent pas la maladie de la même
façon, mais la maladie affaiblit généralement les corps de la même façon à
l’approche de la mort. Cliquez sur
chacune des phrases ci-dessous pour en apprendre davantage sur les signes avant-coureurs
les plus fréquents.
Une maladie grave pèse lourd sur les réserves d’énergie et empêche de les reconstituer. Quelques semaines avant la mort, l’énergie diminue notablement et la personne malade a de plus en plus de mal à fonctionner au quotidien. Vient un temps où elle n’arrive même plus à sortir du lit.
Le déclin paraît s’accélérer à mesure que la faiblesse semble s’accentuer. Cet effet est souvent plus notable dans les derniers jours, quand la personne malade, qui paraissait encore assez indépendante, passe le plus clair de son temps à dormir.
L’état de la personne peut changer considérablement de jour en jour, voire au cours d’une même journée. La personne semble bien aller, puis a l’air si mal qu’on croirait qu’elle n’a plus que quelques heures, ou elle semble au contraire n’avoir plus que quelques heures, avant de reparaître bien. Ces fluctuations sont déconcertantes et épuisantes pour la famille et les ami.e.s, qui ne savent pas à quoi s’attendre. Une chose est sûre : la personne malade n’a presque plus d’énergie et qu’elle ne peut plus rien faire en cas de problème.
Les traitements comme la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie sont comme des prélèvements faits sur les réserves d’énergie d’une personne mourante. Quand la maladie est à un stade avancé, il est difficile pour l’équipe soignante d’évaluer avec quelque certitude où en sont ces réserves. La personne s’affaiblit régulièrement et ne peut plus supporter les traitements ni récupérer par la suite. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’équipe soignante pourrait hésiter à poursuivre dans cette voie.
Il arrivera un moment où le corps ne sera plus en mesure d’assimiler les nutriments des aliments, d’où une perte de poids et une fatigue accrue. La personne malade se repose plus longuement et, au cours des derniers jours, elle dort la plupart du temps. Les divers systèmes s’affaiblissent tour à tour et cessent de fonctionner. À l’approche de la mort, la personne mourante n’a que peu ou pas d’appétit et n’est généralement pas assez consciente pour avaler sans s’étouffer.
Tout comme il devient difficile et même dangereux de manger, il est de plus en plus difficile d’absorber des liquides. Les personnes mourantes se déshydratent, de sorte que leur corps contient moins d’eau que la quantité nécessaire pour la garder en santé. C’est un stade normal du processus naturel de la mort. La personne n’a pas forcément soif.
Il faut s’attendre à ce qu’une personne ait du mal à avaler des médicaments à l’approche de la mort. Les prestataires de soins s’y préparent généralement avec d’autres moyens d’administrer la médication, par exemple : de petites quantités d’un médicament liquide sous la langue, des gouttes ou une vaporisation dans le nez, des injections sous-cutanées (sous la peau), des timbres transdermiques ou des suppositoires.
Si vous fournissez des soins à domicile à une personne malade, abordez le sujet à l’avance avec l’équipe soignante pour éviter de perturber l’administration des médicaments de confort.
Dressez une liste de tous les médicaments prescrits à la personne malade et demandez à l’équipe soignante s’il convient de cesser ceux qui ne sont plus nécessaires. Dans les dernières semaines de la vie, les médicaments prescrits pour réduire certains risques à long terme, par exemple, le cholestérol, n’ont plus de raison d’être. Il convient par contre de conserver ceux qui atténuent certains symptômes (p. ex. : douleur, nausées, confusion, épilepsie).
Quelques idées...
C’est toujours une bonne idée de communiquer ouvertement et honnêtement avec l’équipe soignante, qui voudra généralement comprendre dans quelle mesure vous êtes prêt.e à recevoir de l’information. N’hésitez pas à le préciser si vous souhaitez plus de détails.