Chapitre 4 : Au chevet de la personne malade
Rassurer
Quand elle était calme, je l’étais aussi. Ça semblait ridicule de « faire la conversation ». Parfois, elle avait pourtant l’air de vouloir que je le fasse.
Au cours des heures qui précèdent la mort, certaines familles ne savent pas du tout comment accompagner ou rassurer la personne mourante. Les quelques suggestions qui suivent pourraient vous être utiles. Cliquez sur chacune pour découvrir des moyens de traverser ces moments.
Les derniers stades d’une maladie grave s’accompagnent souvent de confusion. Vous pouvez présenter une horloge ou un calendrier pour aider la personne à se rappeler le jour et l’heure, mais il se peut que la confusion ne se dissipe pas et que la personne ne sache plus où elle est ou ne reconnaisse pas les gens qui lui rendent visite, même s’il s’agit de ses enfants ou d’un.e partenaire de longue date. Ce sont des moments très difficiles pour les proches, qui ont l’impression d’avoir déjà perdu la personne. Si vous le pouvez, essayez de rassurer calmement la personne malade en lui disant que tout va bien. Continuez de la rassurer et de participer à la conversation même si elle ne vous reconnaît pas.
Si la personne mourante semble anxieuse ou mal à l’aise, rassurez-la doucement ou montrez que vous percevez son malaise. Si elle semble stressée ou paraît avoir besoin d’aide, demandez-lui par exemple comment elle se sent ou dites quelque chose comme « Tu n’es pas comme d’habitude, on dirait ».
Au cours des heures qui précèdent la mort, la personne malade pourrait ne plus être consciente. Les proches doivent toutefois lui parler librement. Personne ne sait avec certitude si les mots seront entendus ou non, mais le seul fait de parler peut réconforter la famille et les ami.e.s qui souhaitent lui dire au revoir.
À l’approche de la mort, certaines personnes semblent vouloir obtenir l’assurance qu’elles peuvent partir. Elles ont l’impression qu’elles n’ont pas le droit de le faire tant qu’un membre de la famille est convaincu qu’elle rentrera à la maison un jour. Dites par exemple des mots comme « Tu vas nous manquer beaucoup, mais on va s’en sortir », pour l’apaiser ou lui faire accepter la situation.
Si la personne mourante a l’impression d’être le ciment qui maintenait les liens familiaux, dites-lui que la famille va rester unie, pour la rassurer et l’apaiser. Si l’équipe soignante prévient que la mort est très proche, mais que la personne semble s’accrocher, considérez la possibilité de lui dire que vous comprenez qu’elle s’en aille.
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