Chapitre 4 : Au chevet de la personne malade
Écouter attentivement
J’avais tellement de mal à comprendre ce qu’il disait, mais j’ai réussi à saisir quelques mots ici et là et à remettre tout ensemble. Je pense que ça l’a apaisé d’être capable de dire ce qu’il tenait à dire à chacun avant de mourir.Si la personne malade est consciente et en mesure de parler et de communiquer, certain.e.s pourraient ne pas trop savoir quoi dire ou faire. Laissez à la personne malade le soin de diriger la conversation et portez attention aux signes montrant qu’elle ne souhaite plus parler. Elle pourrait dire par exemple qu’elle est fatiguée ou préfère se reposer. Tout le monde n’est pas capable d’exprimer son expérience de la maladie. Il ne faut donc pas pousser à parler les gens qui hésitent à explorer leurs émotions.
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Il arrive que la personne malade souhaite parler, mais que ses proches aient du mal à communiquer avec elle. Voici quelques exemples de situations possibles.
À l’approche de la mort, certaines personnes souhaitent faire un bilan de ce qu’elles ont vu ou accompli. Votre écoute attentive lui montre que ses mots ont encore de l’importance et que les gens s’intéressent encore à elle. Si vous ne comprenez pas bien ses mots ou leur sens, n’hésitez pas à dire que vous essayez de comprendre, mais que vous n’y arrivez pas très bien, pour qu’elle sache que vous l’écoutez. Si elle perd patience, d’autres membres de l’entourage pourront peut-être vous aider en offrant de revenir plus tard sur le sujet, quand les choses seront plus claires.
Il peut arriver qu’une personne malade voie dans la pièce des choses qui ne s’y trouvent pas et qu’elle en parle ou leur parle. Si les hallucinations ne semblent pas la perturber, il n’est pas nécessaire de la corriger.
Les personnes dont la mort est imminente évoquent parfois des gens décédés et diront par exemple « Mon père m’attend ». Le cas échéant, il sera utile d’abonder dans ce sens avec des mots encourageants plutôt que d’exprimer des doutes ou de poser des questions. Il importe toutefois de prévenir l’équipe soignante si vous constatez que la personne devient confuse, puisqu’il est parfois possible de dissiper la confusion avec un médicament.
Si vous êtes incapable de comprendre ce que dit la personne malade, essayez de rapporter ses mots à d’autres membres de l’entourage. Il arrive en effet que des parents ou ami.e.s soient en mesure d’en déduire la signification, et les mots prononcés pourraient revêtir un sens particulier plus tard.