Chapitre 2 : Se préparer à la mort
Quand la mort approche
Comme elle était à la maison, ces dernières années, elle savait que j’étais là pour elle, même si elle ne pouvait plus parler. Les personnes dont la maladie arrive en phase terminale perdent certaines capacités physiques.Avec le temps, leur état s’aggrave et il arrive que de nouveaux symptômes apparaissent. Si vous savez à l’avance ce qui risque d’arriver et que vous travaillez avec l’équipe soignante, les changements en question vous paraîtront peut-être moins déroutants. Voici quelques suggestions pour vous aider, vous et la personne malade, à vous préparer. Cliquez sur chaque onglet pour en savoir plus.
Demandez à l’équipe soignante ce qu’il y a lieu de faire si la personne malade éprouve de la douleur ou des difficultés respiratoires, si elle est confuse ou agitée, ou si les sécrétions s’accumulent au fond de la gorge. Il est généralement possible de prendre ces symptômes en charge à domicile, même si la personne mourante est incapable d’avaler des médicaments.
L’équipe soignante peut prévoir certains changements nécessitant de nouveaux médicaments. Le cas échéant, vous recevrez une ordonnance pour que vous ayez tout en main quand ces changements surviendront. La question des médicaments est couplée à d’autres considérations, prévisibles, auxquelles vous pouvez vous préparer de manière à éviter l’hospitalisation :
- La personne mourante a-t-elle encore besoin de la médication courante? Il serait sans doute logique d’éliminer les médicaments qui n’améliorent pas son confort (p. ex., un médicament contre le cholestérol).
- Certains médicaments sont-ils devenus dangereux étant donné la dégradation de l’état de la personne mourante? Ainsi, un médicament destiné à réduire la glycémie pourrait présenter un danger si la ou le malade ne peut plus s’alimenter.
- Y a-t-il un plan de prise en charge des symptômes si la personne mourante ne peut plus avaler ni pilules ni comprimés? Certains médicaments peuvent être absorbés sous la langue, sous forme de timbre transdermique, par injection sous-cutanée ou d’autre façon.
Demandez à l’équipe soignante qui vous devrez appeler si vous avez besoin d’aide en urgence à la maison le jour, le soir ou la fin de semaine. Ressources possibles : médecin de famille, réseau de soins palliatifs à distance, personnel infirmier visiteur, 811 ou 911. Conservez ces informations et ces numéros dans un endroit où chacun.e pourra les trouver rapidement, par exemple la porte du réfrigérateur.
Le moment où la personne mourante cesse de participer à la conversation ou n’est plus consciente de la présence des gens autour d’elle est une autre transition parfois très difficile pour les membres de la famille. Les aidant.e.s se sentent parfois moins à l’aise de prodiguer des soins ou d’administrer des médicaments si la personne ne réagit pas. Certaines manifestations (p. ex., gémissements ou grimaces) sont déroutantes. Dans ce cas aussi, le mieux est d’en parler à l’avance à l’équipe soignante, qui vous fournira l’information nécessaire.