Chapitre 1 : Facteurs à considérer pour un décès à domicile
Vivre à la maison après le décès
Je me suis sentie tellement seule après sa mort. La maison me paraissait immense et chargée de souvenirs. C’était de bons souvenirs, pour la plupart, mais les deux dernières années de sa maladie semblaient prendre le dessus.
Quand arrivent les dernières heures, certaines familles se sentent mal à l’aise à l’idée qu’une personne meure là où elles vivent. L’espace occupé par cette personne va se charger de puissants souvenirs, et la famille pourrait avoir du mal à s’imaginer y vivre après le décès.
D’autres facteurs pourraient compliquer la vie à la maison. Cliquez sur chacun des onglets ci-dessous pour en savoir plus.
Le temps et l’attention que requiert la personne mourante peuvent engendrer du stress au sein de la famille. Conjoint.e.s ou enfants peuvent se sentir injustement « mis.e.s à l’écart ». Il se peut que la personne mourante soit délirante, agressive ou agitée. Il est extrêmement difficile de composer avec une personne dans cet état à la maison. L’imprévu entourant la mort exige une sorte d’endurance de la part de la famille. C’est un peu comme prendre part à une course sans savoir où se trouve la ligne d’arrivée. Il faut une vigilance constante pour préserver le confort d’une personne en fin de vie, sans compter les changements de médication et les décisions cliniques difficiles.
Si la mort survient après l’administration des médicaments
Si la médication est régulière, il peut arriver que la mort survienne dès après l’administration d’un médicament. Si le médicament a été administré par un membre de la famille, cette personne risque d’en garder un souvenir assez traumatisant. Même si la mort survient au terme d’une longue maladie, les proches pourraient penser qu’elle a été provoquée par leurs gestes. S’ils connaissent mal les médicaments et leurs effets, ils pourraient avoir l’impression que ce sont ces substances qui ont contribué à la mort, même si la maladie était fatale. L’équipe soignante peut accompagner la famille dans ces moments.
Voici quelques suggestions pour vous aider à reprendre une vie normale après la mort d’un.e proche :
- reprendre certaines des activités que vous aimiez, comme la marche, le vélo, la natation, le club de couture ou de lecture, etc.;
- socialiser avec la famille et les ami.e. s et s’entourer de personnes qui comprennent votre deuil et peuvent vous soutenir dans ces circonstances;
- essayer de nouvelles activités (cours de cuisine, artisanat, etc.);
- se joindre à un groupe d’intérêt totalement nouveau, avec un.e ami.e ou un membre de votre famille;
- Faire du bénévolat.
- quand vous serez prêt.e, vous pourrez réaménager votre maison ou ajouter quelques éléments de décor pour changer l’atmosphère.