Chapitre 1 : Ce que l’on ressent à la suite d’un diagnostic grave

Espoir

J’espère voir un beau lever de soleil demain matin.

Il peut être difficile de ressentir de l’espoir quand la vie menace de se terminer abruptement. Évidemment, personne ne peut espérer vivre à jamais, mais une maladie à pronostic réservé nous oblige à redéfinir l’espoir. Bien qu’il y ait toujours quelque chose à espérer, il est parfois difficile de savoir quoi... La nature du sentiment tend à changer à mesure que la maladie progresse.

Point de vue de la famillePoint de vue de la personne malade

L’espoir peut être vu comme un sentiment à préserver à tout prix. On peut avoir peur que, faute d’espoir, la personne abandonne la lutte et meure plus vite.

Parfois, des proches bien intentionnés tentent de cacher de l’information sur la maladie afin de maintenir l’espoir.

C’est ainsi que l’espoir d’un remède peut céder la place à l’espoir de vivre le plus longtemps possible.

L’espoir est souvent centré sur des objectifs personnels : vivre assez longtemps pour voir son nouveau petit-enfant ou pour assister à une réunion de famille, par exemple.

Considerations

On peut comprendre pourquoi une famille envisagerait de cacher de l’information difficile à la personne malade, mais celle-ci est souvent sensible aux changements qui surviennent dans son propre organisme. Cette rétention d’information a pour principal inconvénient d’isoler davantage la personne malade et de la priver des moyens d’exprimer ses peurs et de poser des questions. Le risque d’isoler la personne l’emporte largement sur tout avantage de cette tentative de la protéger.