Chapitre 1 : Ce que l’on ressent à la suite d’un diagnostic grave
Colère
Je suis très triste… triste et fâché.
Une maladie à pronostic réservé apporte son lot de sources de colère pour la personne malade, mais aussi pour les proches aidants et la famille. La source de la colère n’est pas toujours évidente, même pour la personne concernée. Par exemple, vous pourriez ressentir un sentiment d’injustice, surtout si la personne a toujours eu un mode de vie relativement sain. Vous pourriez ressentir de la colère envers la personne si vous avez l’impression qu’elle est la cause de sa propre maladie. La personne malade pourrait même vous en vouloir si elle vous croit en partie responsable de sa maladie.
Explorer les sentiments de colère
La personne malade, ses proches aidants et sa famille peuvent tous ressentir de la colère et d’autres sentiments semblables pour toutes sortes d’autres raisons. Cliquez sur le bouton-bascule pour découvrir quelques possibilités.
Le besoin de rejeter sur quelqu’un la responsabilité de ce qui arrive.
L’impuissance ou la colère lorsque vous n’arrivez pas à donner les soins que vous voudriez donner.
La crainte d’être de plus en plus sollicité.e et l’incertitude face à l’avenir.
La frustration face aux habitudes de vie de la personne malade.
La frustration associée aux conflits qui empoisonnent la relation depuis longtemps.
Le moment où la maladie survient.
Le sentiment d’avoir été abandonné.e par l’équipe soignante ou le système de santé.
Le sentiment d’avoir été abandonné.e par une puissance supérieure.
La frustration de devoir dépendre davantage d’autrui.
Les pertes connexes : perte d’emploi, perte du rôle de pourvoyeur.
Toutes ces émotions peuvent s’exprimer par la colère, mais cette colère que vous ressentez peut être une émotion secondaire. Autrement dit, c’est peut-être votre peur qui s’exprime par la colère. Vous pensez peut-être que « la meilleure défense, c’est l’attaque ».
Comme pour n’importe quelle émotion, il est important d’exprimer votre colère. Cette expression vous sera particulièrement bénéfique si vous trouvez quelqu’un qui vous écoutera et qui acceptera votre situation actuelle plutôt que de tenter de « régler votre problème ».
Quelques idées...
- Si vous (ou la personne malade) avez du mal à exprimer votre colère ou d’autres émotions, vous pourriez faire appel à un.e prestataire de soins de santé ou de soins spirituels. Ces personnes possèdent les compétences nécessaires pour vous aider à trouver un moyen de faire face à cette situation imprévue.
- Si vos relations sont difficiles, vous aurez peut-être l’occasion de discuter de ces difficultés avant que la maladie progresse davantage. Vous pourriez faire appel à des services professionnels, mais il importe tout autant d’avoir des attentes réalistes.