Chapitre 1 : Ce que l’on ressent à la suite d’un diagnostic grave

Incrédulité et déni

Elle avait beaucoup de doutes envers le système médical. Elle se disait que les médecins se trompaient peut-être.

Souvent, recevoir de mauvaises nouvelles au sujet de la santé d’un proche (ou de sa propre santé) donne un choc ou suscite un sentiment d’incrédulité, comme si on vivait un cauchemar. Il devient alors difficile d’assimiler l’information. C’est comme si tout notre système bloquait les entrées. L’incrédulité peut parfois mener au déni.

Qu’est-ce que le déni?

Le déni est un réflexe humain de protection face à une attaque contre sa réalité. C’est comme si on s’enroulait dans du papier à bulles pour absorber les chocs. À mesure qu’on devient capable de faire face à ce que l’on vit, on arrive à enlever les couches protectrices et à moins s’appuyer sur le déni.


Le déni nécessite parfois un exercice d’équilibre au sein de la famille et avec les proches aidants. Refuser de reconnaître que la situation empire risque de nous faire rater des occasions d’avoir des conversations importantes ou d’obtenir des soins utiles.

Comme le déni a un but, il n’est pas toujours utile d’essayer de « sortir » quelqu’un du déni. Les membres de la famille pourraient plutôt essayer de se comprendre les uns les autres et de respecter le fait que chaque personne peut avoir une réaction émotionnelle différente.


Considerations

Si vous vous demandez si un déni devient nocif, vous pouvez en parler à un.e prestataire de soins. Cette personne vous aidera à prendre du recul face à votre propre processus émotionnel et pourra faciliter la communication au sein de votre famille ou avec l’équipe de soins.