Nous avons connu tant de décès en si peu de temps. Je m’inquiète pour les gens d’ici. Nous faisons de notre mieux pour soutenir tout le monde, mais c’est difficile pour euxLes expériences historiques et actuelles de violence à l’égard des peuples autochtones contribuent au deuil tant personnel que collectif. Citons, par exemple, les séquelles permanentes de l’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, et du système des pensionnats.

Les taux élevés de suicides et d’homicides chez les personnes LGBTQ+ autochtones et bispirituelles, en particulier chez les jeunes, reflètent les effets néfastes du racisme, de la colonisation, de l’homophobie, de la biphobie et de la transphobie. Si vous vivez un deuil consécutif au suicide d’une personne LGBTQ+ autochtone ou bispirituelle, votre peine peut être intensifiée non seulement par le fait de savoir que cette personne s’est suicidée, mais aussi par les suicides précédents que vous avez pleurés.

Si vous êtes en deuil d’une personne LGBTQ+ autochtone ou bispirituelle qui a été assassinée, la mort de cette personne et votre deuil seront liés aux nombreux décès qui ont eu lieu dans le passé et qui continuent de se produire. Votre peine peut inclure l’inquiétude et la peur pour les autres membres de votre communauté.

Quelques idées...

• Le fait de vous rappeler qu’une partie de votre peine est partagée par d’autres peut vous aider à vous connecter ou à vous reconnecter avec des personnes qui vous comprennent et peuvent vous soutenir.

• Vous pouvez vous adresser à des organisations bispirituelles ou à d’autres organisations autochtones qui proposent des méthodes de guérison traditionnelles, comme les plantes médicinales, la cérémonie de la hutte à sudation et la cérémonie de la danse du soleil, pour surmonter le chagrin et la perte.

• Envisagez de créer des cérémonies ou des célébrations pour honorer votre identité et votre vie 2SLGBTQ+ autochtones. Ces cérémonies peuvent être privées ou partagées avec des personnes qui vous soutiennent.

• Idéalement, vous avez accès à des ressources et à des services de soutien autochtones. Si ce n’est pas le cas dans votre région, cherchez une organisation qui accueille véritablement les personnes 2SLGBTQ+, qui offre un soutien pour le deuil consécutif à un suicide ou à une mort violente, et qui comprend les façons dont l’homophobie, la biphobie, la transphobie et le racisme peuvent influer sur votre deuil.

• Si vous avez des pensées suicidaires ou si vous songez à vous faire du mal, adressez-vous à des personnes qui vous écouteront et vous comprendront. Si vous ne connaissez pas de ressources dans votre région, vous pouvez appeler le Service canadien de prévention du suicide au 1 833 456-4566 ou trouver un groupe de soutien en ligne.