Le deuil est une réaction naturelle et universelle à une perte. Cependant, le deuil des personnes ayant une déficience intellectuelle n’est souvent pas reconnu ou pris en compte.

La déficience intellectuelle se décline en une multitude de niveaux individuels de capacité, et le deuil s’exprime différemment selon divers facteurs (personnalité, pertes vécues dans le passé, relation avec le défunt, ressources accessibles, etc.).

Pour bien soutenir une personne endeuillée, il faut y consacrer du temps et adapter l’approche en fonction des besoins de la personne, que l’on cernera avec la personne elle-même et sa famille ou ses aidants. Patience, écoute et respect sont essentiels à ce processus.

Lorsque vous parlez de la mort en général, ou du décès ou de la perte d’une personne en particulier, laissez-vous beaucoup de temps avec la personne en deuil. En vous assurant de comprendre son point de vue et son histoire et en l’invitant à poser des questions, vous favoriserez la discussion. Il est important d’être à l’affût des signaux non verbaux et de vous montrer patient, présent et honnête. Gardez à l’esprit l’âge, la culture et les croyances de la personne. Par ailleurs, cela pourrait être bénéfique de la faire participer aux décisions et, si possible, de l’inviter aux activités.

Si jamais vous faites un faux pas lors d’une conversation, admettez-le. Dites à la personne que vous êtes désolé et demandez-lui l’effet qu’ont eu vos paroles sur elle. Prônez une communication ouverte. Écoutez l’autre personne et adaptez-vous à ce qu’elle vous raconte.

Il y a plusieurs façons de soutenir l’autre à plus long terme, par exemple en maintenant une routine, en continuant de parler de la personne décédée et en faisant des activités qui lui sont liées, comme aller au cimetière ou faire des activités créatives.

Dans les foyers de groupe, avant de retirer certains objets d’une chambre ou d’une aire commune ou de modifier les routines, pensez à l’impact de ces changements.

Lorsque vous vous occupez des autres, vous répondez à leurs besoins avec empathie et bienveillance. Cependant, si vous ne le faites pas aussi pour vous, vous risquez de vous épuiser. Il est tout aussi important de prendre soin de vous, et si vous faites vous-même l’expérience d’un deuil, il est judicieux de trouver des façons de le vivre sainement.