Chapitre 3 : Parler de la mort
Les conversations générales sur la mort, la fin de vie et le deuil
Je me suis rendu compte qu’il me fallait des exemples concrets et directement observables, comme le fait que les fleurs meurent. Plus c’est concret, mieux c’est. Ça aide également d’avoir expliqué les notions de mort et de fin de vie à une personne avant qu’elle en fasse l’expérience. – Un préposé aux bénéficiaires
En général, on ne parle pas de mort, de fin de vie et de deuil tous les jours. C’est souvent encore plus vrai pour les personnes ayant une déficience intellectuelle.
Il peut être utile de parler de ces sujets avant un décès pour normaliser la mort, la fin de vie et le deuil. Il y a plusieurs moyens d’aborder et d’enseigner ces notions d’une façon adaptée aux capacités intellectuelles d’une personne, pour qu’elle s’habitue à en parler. Vous pourrez ensuite pousser la discussion plus loin. Voici quelques conseils généraux pour amorcer et tenir ces conversations. Cliquez sur chaque élément pour en savoir plus.
Exemples de promesses :
- La mort d’un oiseau, d’un animal de compagnie ou d’un insecte, ou alors le fait de trouver un animal mort avec la personne.
- Un film où l’un des personnages vit un deuil.
- Un rituel social après un décès : funérailles, célébration de la vie, visite au salon funéraire.
Exemples de points clés à transmettre lorsque vous parlez à quelqu’un ayant peu d’expérience ou de compréhension de la mort :
- Quand quelqu’un meurt, son corps cesse de fonctionner.
- Tout ce qui est vivant meurt un jour.
- La personne qui est décédée ne reviendra pas, mais nous allons garder des souvenirs d’elle et continuer d’avoir des sentiments pour elle.
- Certaines questions n’ont pas de réponse facile.
Évitez les euphémismes, comme dire que la personne « nous a quittés » ou « n’est plus avec nous », car c’est abstrait et cela peut causer de la confusion. Dites plutôt que la personne « est décédée » ou qu’elle « est morte ».
Considerations
Pour arriver à communiquer de façon efficace, vous devez être relativement à l’aise avec ces sujets. Si ce n’est pas le cas, trouvez quelqu’un d’autre qui est plus à l’aise, idéalement quelqu’un que la personne ayant une déficience intellectuelle connaît.