Chapitre 3 : Les défis possibles
Faire face à des déclencheurs
Chaque fois que je croise une ambulance, je me revois chez moi à regarder les intervenants tenter de réanimer mon mari.
L’accident de Humboldt a été un déclencheur. Ça m’a pris des semaines à m’en remettre. J’étais dans un état pitoyable. Je ne pouvais pas m’imaginer ce que les familles pouvaient ressentir.
Tous les jours, je prends la route où l’accident s’est produit. C’était dur au début, mais ça va mieux maintenant parce que je n’associe plus l’endroit à la personne et à ma peine. Ce n’est donc plus un déclencheur pour moi.
Quand on vit un deuil, quelqu’un ou quelque chose peut prendre par surprise et rappeler l’événement de façon soudaine. C’est normal, mais non moins bouleversant.
Des expériences telles que voir le corps de la personne, lire un rapport d’autopsie ou assister à un procès peuvent toutes devenir source de traumatisme. Au quotidien, la réaction traumatique peut être ravivée par quelqu’un qui parle de la personne disparue ou une chanson à la radio qu’elle aimait particulièrement, et provoquer d’intenses vagues de chagrin et de tristesse.
Quelques idées...
- Savoir que vous allez rencontrer des déclencheurs ne les empêchera pas de se manifester, mais peut vous aider à retrouver un sentiment de contrôle et d’assurance. Dites-vous que votre réaction est normale et que ça passera.
- Ces réactions disparaîtront avec le temps et à l’aide de soutien. Un service de thérapie spécialisé en traumatisme pourra vous y aider.