Je voulais parler de ce qui était arrivé, mais j’avais honte et je ne voulais pas que les autres sachent ce que j’avais vu et entendu.J’ai quelquefois envie de raconter mon histoire mais quand les gens apprennent que j’étais là, j’ai l’impression qu’ils ne me regardent plus de la même façon et qu’ils me traitent différemment. Ou bien ils ne savent pas quoi dire et changent de sujet – ou ils posent beaucoup trop de questions. Tout ce que je veux, c’est que quelqu’un m’écoute.

Il y a des événements desquels il semble impossible de parler : un incident horrible, un meurtre, un suicide, une surdose ou une mort qui implique la violence, sexuelle ou autre. Ces expériences sont souvent marquées par la honte, l’embarras ou l’aversion, ce qui vous fait hésiter à en parler de peur de traumatiser les personnes qui vous écoutent.

Même vos proches peuvent hésiter à aborder le sujet ou se sentir incapables de vous entendre. On vous dira peut-être de ne plus y penser, ou on passera des commentaires désapprobateurs. Si vous vous trouvez dans cette situation et que vous avez peur qu’on vous juge ou qu’on vous critique, la culpabilité, le blâme et l’isolement risquent de vous inciter à couper les liens au moment où vous avez le plus besoin de soutien.

Quelques idées...

• Quoi que les gens disent, rappelez-vous qu’en évitant de penser à l’événement, vous ne faites que retarder votre deuil.

• Si vous croyez que c’est trop dur de parler à votre famille ou à vos proches, cherchez du soutien ailleurs. Certaines ressources en ligne peuvent vous être utiles. Si vous avez du mal à vous reprendre en main, vous devriez recourir à un service professionnel spécialisé en deuil et traumatisme.