Chapitre 2 : Deuil doublé d’un traumatisme
Réagir aux événements et aux circonstances qui entourent la mort
Quand on a finalement retrouvé le corps de mon mari, personne ne voulait me parler parce qu’une enquête était en cours. J’avais tellement de questions. Je n’arrêtais pas de m’imaginer ses derniers moments.
Parfois, le traumatisme résulte de la façon dont les circonstances de la mort sont vécues et interprétées. Les événements datent peut-être d’avant le décès de la personne, s’être produits au moment de sa mort ou même après, mais en général, ils s’avèrent pénibles et troublants. En voici quelques exemples :
Être parmi les survivants ou témoin de l’événement qui a causé la mort de quelqu’un.
Découvrir le corps d’une personne après sa mort.
Rentrer chez soi pour y voir de l’équipement médical, un ruban policier ou du sang.
Être témoin d’événements troublants au moment de la mort de quelqu’un.
Voir ou entendre l’équipe de santé ou autre procéder à des manipulations troublantes.
Obtenir des renseignements bouleversants ou d’une façon qui manque d’égard.
Se trouver en danger au moment de la mort de la personne ou par la suite.
Les effets de telles situations peuvent être importants. Même si vous vous attendiez au décès de la personne, les circonstances peuvent être inattendues, voire choquantes. Vous n’avez peut-être pas eu le temps de vous y préparer, ou bien vous avez des remords ou des questions à propos de ce qui s’est passé. Plusieurs éléments liés au décès peuvent se combiner pour créer un effet « boule de neige ».
D’autres circonstances peuvent accentuer le traumatisme. Nous en discuterons dans les pages suivantes et vous suggérerons des moyens de gérer les difficultés. Rappelez-vous que si vous vivez un conflit intérieur pendant un long moment ou si vous avez l’impression de ne plus pouvoir avancer, il vous faudra chercher l’aide d’un service professionnel de thérapie spécialisé en traumatisme.