Chapitre 2 : Deuil doublé d’un traumatisme
Introduction
La peine que ressentait ma famille était une véritable torture. Chaque fois que je voyais quelqu’un pleurer, ça attisait les flammes de la culpabilité et de la honte. Je me détestais, je ne sentais plus de lien avec les autres ni avec moi-même.
La mort de mon frère a marqué une nette coupure dans ma vie. Je ne m’en remettrai jamais, mais j’ai appris à vivre avec mon mal.
Le deuil et le traumatisme se côtoient dans plusieurs situations. La mort d’une personne peut être violente, terriblement déconcertante ou ce sont les circonstances de sa mort qui engendrent un traumatisme.
Ce chapitre donne des exemples de situations potentiellement traumatisantes. Le deuil qui suit la mort de quelqu’un peut s’accompagner d’une réaction traumatique chez une personne et non chez l’autre. Soulignons que le deuil et le traumatisme sont des réactions normales, malgré les émotions intenses et les pensées troublantes qui souvent les accompagnent.
Quand le choc a été trop fort, il peut entraver votre deuil, l’intensifier ou le faire durer dans le temps. Certains parlent alors de « deuil traumatique ». Ce terme réfère à un deuil prolongé ou porteur d’un traumatisme, mais notons que tout deuil qui se vit à la suite d’un événement traumatisant n’entre pas nécessairement dans cette catégorie.
Si vous avez vécu un traumatisme en lien avec un décès ou les événements qui l’ont provoqué, sachez reconnaître une réaction traumatique. Négliger votre peine ou les conséquences du choc ressenti peut conduire à d’autres problèmes, tels qu’un risque accru d’anxiété généralisée et de dépression ou encore d’autres effets qui nuiront à votre qualité de vie. Ainsi, le fait de s’isoler socialement et de se couper des autres peut priver de soutien au moment où on en a le plus besoin. Considerations