Chapitre 2 : Lorsque les besoins en soins augmentent
Réagir à la colère
J’ai l’impression de toujours marcher sur des œufs; je fais très attention à ce que je dis.
L’un des plus grands défis à relever est celui de ne pas considérer la colère comme une attaque personnelle. Voici quelques idées pour vous aider en ce sens. Cliquez sur chacune pour en savoir plus.
Un bon point de départ consiste à reconnaître que la personne que vous soignez est en colère et a besoin de s’épancher dans un endroit sûr. C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire, et ça ne vous empêche pas d’exprimer vos propres sentiments. La colère est un sentiment normal et prévisible; il vaut mieux y faire face que de l’éviter. Vous pourriez expliquer à la personne que vous êtes vous aussi en colère, mais qu’en fait, vous êtes tous les deux en colère contre la situation et non l’un contre l’autre. Vous pourriez aussi dire à la personne que vous êtes avec elle et non contre elle, et que vous voulez recentrer la colère et relever ce défi ensemble.
Parlez de la situation à votre équipe soignante ou à votre propre médecin. Il est important que l’équipe soit au courant des comportements colériques et de vos difficultés. Demandez-lui de vous conseiller et de vous aiguiller, vous ou la personne malade, vers les services de soutien émotionnel nécessaires (p. ex., des visiteurs bénévoles, des services de travail social, des soins spirituels, un groupe d’entraide, du counseling). Il est important de trouver quelqu’un à qui parler et un lieu sûr où exprimer ce que vous pensez et ressentez.
Prendre soin de soi-même, c’est une priorité. Donnez-vous la permission de prendre davantage de pauses et de partager la charge des soins. Cherchez à savoir si vous êtes admissible aux services de soins à domicile disponibles pour vous aider dans votre fonction d’aidant.e et pour vous donner un répit.
Créez des images qui symbolisent l’impermanence des mots blessants. Essayez d’imaginer que les mots vous passent au-dessus de la tête, sans se loger dans votre cœur. Vous pourriez aussi visualiser les mots qui s’éloignent, transportés sur un nuage ou sur un convoyeur.
- Il peut être utile d’entrer en contact avec d’autres personnes qui font un cheminement semblable au vôtre.
- Si la colère persiste et que vous ressentez une menace ou un préjudice, quels qu’ils soient, demandez de l’aide en communiquant avec votre équipe soignante, en téléphonant à une ligne de crise ou en appelant la police.