Chapitre 2

La perte d’un enfant ou d’un petit-enfant

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Me faire dire que ma fille était morte a effacé le temps, je ne pouvais pas y croire.(3:22)Video transcript
Il n’y a pas de mots pour décrire l’immensité de cette perte.

L’expérience de la mort d’un enfant, quel que soit son âge, est dévastatrice et crée souvent une cassure dans la famille. Beaucoup de parents pleurent la vie que leur enfant a vécue, mais aussi celle qu’il n’a pas vécue, cet avenir qu’il n’aura pas.

Les sentiments associés au deuil tels que la colère, la nostalgie de ce qui n’arrivera pas, la culpabilité, l’isolement, la peine et le désespoir sont particulièrement intenses lorsqu’un enfant meurt. Il est également fréquent qu’on se sente sonné ou en état de choc pendant un certain temps. Dans cette page, nous ne pouvons qu’offrir un peu d’aide. Souvent, les parents se sentent mieux en laissant une place à leur enfant dans leur vie. Plusieurs trouvent des façons créatives d’honorer la mémoire de leur enfant et y trouvent un réconfort et un sens à la perte.



La perte d’identité

« Je ne savais pas à quel point mon identité était rattachée au fait que je suis sa mère. C’est comme si une énorme partie de moi était morte avec lui. »

Après la perte d’un enfant, certains parents se demandent s’ils sont encore les parents de leur enfant. La question « Combien d’enfants avez-vous? » n’a rien de facile.

Votre décision de révéler le décès de votre enfant peut changer d’un jour à l’autre. C’est normal. Bien des parents finissent par se rendre compte que la mort ne met pas fin à leur relation. Leur enfant est toujours leur enfant, et ils seront toujours le parent de cet enfant.

 

La perte d’un rôle

« Pendant toute la maladie de mon fils, je me suis occupé de la majeure partie de ses soins. Maintenant qu’il est mort, mes journées sont tellement vides… »

En plus de pleurer la perte de votre enfant, vous faites peut-être le deuil de votre rôle parental. Vous pourriez aussi remarquer un déséquilibre et une réorganisation des rôles et responsabilités au sein de la famille. Ces transformations sont parfois une source de tensions supplémentaires, car chacun des membres de la famille exprime son deuil à sa façon.

Faites preuve de compassion avec vous-même pendant cette période douloureuse et déroutante. Gardez à l’esprit que le deuil varie d’une personne à l’autre, y compris au sein d’une famille.


La perte d’une vie sociale 1

« Je n’avais pas conscience que mes amitiés reposaient souvent sur le fait d’avoir des enfants du même âge. Maintenant, j’ai de la difficulté à fréquenter ces amies. Voir leurs enfants et entendre parler des étapes marquantes de leur vie me rappelle douloureusement que mon enfant est parti. »

La perte d’un enfant affecte la vie sociale. Soit on est trop épuisé pour socialiser, soit la présence d’amis qui ont des enfants du même âge que le disparu déclenche l’affliction.


La perte d’une vie sociale 2

Bien des gens ne savent pas quoi dire à un parent en deuil. Il en découle parfois des moments embarrassants qui exigent un surcroît d’énergie. Il est souvent profitable pour les parents d’offrir des pistes de solution :

« Continuez de parler de ma fille. Ça m’aide d’entendre son nom et de parler d’elle. »

Rencontrer d’autres parents endeuillés pourra vous rassurer et vous aider à sortir de votre isolement.

 

 

La perte de sécurité

« Je n’aurais jamais imaginé une chose pareille. J’avais toujours pensé que mon enfant me survivrait. Plus rien ne me semble normal. »Il arrive souvent qu’on trouve le monde moins sûr après la perte d’un enfant. Beaucoup de parents vivent une situation conflictuelle : ils surprotègent leurs enfants survivants tout en souhaitant les voir vivre leur vie au maximum.

Il arrive souvent qu’on trouve le monde moins sûr après la perte d’un enfant. Beaucoup de parents vivent une situation conflictuelle : ils surprotègent leurs enfants survivants tout en souhaitant les voir vivre leur vie au maximum.

Il arrive souvent qu’on trouve le monde moins sûr après la perte d’un enfant. Beaucoup de parents vivent une situation conflictuelle : ils surprotègent leurs enfants survivants tout en souhaitant les voir vivre leur vie au maximum.

Certains parents trouvent un réconfort dans leur foi. D’autres remettent en question leur croyance en un être suprême, ce qui ajoute à leur sentiment de déséquilibre.

Ces sentiments sont tous naturels et courants. Bien des parents trouvent utile d’exprimer leurs sentiments par écrit ou d’en parler à quelqu’un. 

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