Chapitre 2 : Comment la discrimination et l’oppression peuvent influer sur le deuil
Comment les différences peuvent changer le deuil
N’importe qui peut se dire ouvert et solidaire sans avoir la moindre idée de ce que vivent les personnes 2SLGBTQ+ ou de la façon adéquate d’accompagner notre deuil.J’ai ressenti beaucoup de peine en peu de temps, mais je n’en ai jamais vraiment parlé à personne. J’ai pris de la drogue pour enfouir profondément ma douleur, et j’en consomme encore aujourd’hui.
homophobie
L’homophobie désigne l’aversion, les préjugés et l’attitude négative à l’égard des personnes homosexuelles ou de l’homosexualité.
biphobie
La biphobie désigne l’aversion, les préjugés et l’attitude négative à l’égard des personnes bisexuelles ou de la bisexualité.
transphobie
La transphobie désigne l’aversion, les préjugés et l’attitude négative à l’égard des personnes transgenres ou de la transsexualité. Elle englobe notamment la peur, la haine, l’incrédulité ou la méfiance à l’égard des personnes transgenres, que l’on croit transgenres ou dont l’expression du genre n’est pas conforme aux rôles de genre traditionnels.
racisme
Le racisme désigne les attitudes fondées sur les préjugés, la discrimination ou l’antagonisme envers une ou plusieurs personnes en raison de leur appartenance à un groupe racial ou ethnique particulier, généralement minoritaire ou marginalisé.
âgisme
L’âgisme désigne les stéréotypes ou la discrimination envers des personnes ou des groupes en raison de leur âge.
capacitisme
Le capacitisme désigne les croyances ou pratiques qui dévalorisent et discriminent les personnes souffrant de handicaps physiques, intellectuels ou psychiatriques.
Ces différences peuvent signifier que certaines personnes – non seulement des personnes hétérosexuelles, mais aussi d’autres personnes 2SLGBTQ+ – ne partagent pas ou ne comprennent pas votre deuil. Par exemple, si vous êtes une femme trans racialisée de couleur, vos expériences seront très différentes de celles d’un homme gai blanc cisgenre.
Cliquez sur les encadrés ci-dessous pour découvrir quelques exemples.
Si vous êtes une personne autochtone qui s’identifie comme 2SLGBTQ+, votre deuil sera probablement mêlé au deuil collectif découlant de l’oppression coloniale subie par les peuples autochtones.
Si vous avez vécu l’épidémie de sida qui a commencé dans les années 1980, votre deuil comprendra probablement de nombreux décès d’ami.e.s, de partenaires ou de membres de votre famille. L’épidémie peut aussi signifier la perte continue de votre communauté de pairs.
Si vous avez grandi au sein d’une communauté religieuse qui vous offrait des traditions et des pratiques significatives auxquelles vous n’avez plus accès (par exemple, en tant qu’homme ouvertement gai en deuil de son mari ou de son partenaire), vous pouvez également vivre la perte d’une communauté ou d’un soutien.
Si vous êtes aux prises avec des problèmes de santé mentale, ceux-ci peuvent interférer avec votre façon de faire face au deuil. Aussi, le deuil peut nuire à votre santé mentale, surtout si vous ne bénéficiez pas d’un bon soutien.
Quelques idées...
Reconnaissez et admettez les nombreuses façons dont les différentes expériences influent sur le deuil, le vôtre et celui d’autres personnes 2SLGBTQ+.
Demandez le soutien de vos ami.e.s, d’un groupe de soutien par les pairs ou d’un.e conseiller.ère professionnel.le ayant de l’expérience en deuil et auprès des personnes 2SLGBTQ+.
Cherchez des moyens de bâtir des ponts avec des personnes ou des groupes marginalisés afin de vous soutenir mutuellement.
Pour obtenir plus d’informations, consultez la section Ressources à la fin de ce module.
Ressources utiles